L’Histoire
De la fin du 15ème siècle au 19ème siècle, la richesse et la renommée des Ducs de Lorraine se firent en particulier par la présence de moules perlières dans les rivières vosgiennes : La Vologne, le Neué et le Barba.
La Vologne prend sa source dans le jardin d’altitude du Haut-Chitelet à 1240m.
La perle dans la moule d’eau douce ou « mulette perlière »
Le cycle de formation de la perle est complexe. Il faut d’abord que la larve de mulette grandisse dans les branchies d’une truite fario qui doit survivre dans son milieu naturel et s’enfouir pour poursuivre sa croissance.
Ensuite, elle doit être contaminée par un cestode (ver plat parasite) qui a fait son cycle dans le tube digestif d’un gardon.
La moule va alors secréter du carbonate de calcium, appelé nacre et entourer le parasite afin de l’expulser de sa coquille.
La mulette perlière a été identifiée en France dans le bassin de la Vologne, mais aussi en Bretagne et dans le Massif Central.
Le désastre écologique
Depuis le début du 16ème siècle, on récoltera les fameuses perles de la Vologne jusqu’au 20ème siècle.
Ces perles sont prisées par la bourgeoisie et la noblesse locales jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus …..
victimes de leur succès !!
La pêche était pourtant réglementée et surveillée par des « gardes-perles », les ducs de Lorraine se réservaient la production et chargeaient leurs officiers de la pêche en juin, juillet et août.
Il en existait des blanches, des jaunes, des nacrées aux reflets roses.
Elles étaient de la taille d’un petit pois à un grain de riz, certaines piriformes, d’autres baroques façonnées par la nature au gré de sa fantaisie.
Leur disparition est définitive au 20ème siècle par la surpêche, les industries textiles et papetières qui polluent l’eau des rivières et donc plus de truites, plus de perles ….