Présentation :
Froidefontaine
Cette ballade en raquettes pour la demi-journée vous emmènera par des chemins peu fréquentés derrière la roche du Moutié des Fées, sur les versants des vallons de Noiregoutte puis de Creuse Goutte, de part et d’autre de la crête de Froidefontaine – la Mereuille (orientée Nord-Est/Nord Ouest)
Données techniques :
Objectives :
Distance : 6,37 km
dénivelé + et – : 200 m
Point haut 1062 m
Point bas 918 m
Indicatives :
difficulté : cotation CV niveau 2
temps de marche estimé : 2 h ½
référence cartographique : 3618 OT
Accès au point de départ :
Route du Droit. Juste avant le Col de Grosse Pierre, à 5,25 km du centre de La Bresse en direction de Gérardmer, prendre à gauche la route du Droit sur 450m et se garer à gauche de la route (emplacement de stationnement dégagé en hiver).
Itinéraire :
Au-dessus de la route, prendre le chemin qui se dirige à gauche vers le site de la montée impossible moto (en été bien sûr) (point n° 1 – km 0,24). Longer le pied des pentes qui sont à main droite, et la route en contrebas par un chemin agricole qui grimpe puis redescend vers le col de la Brayotte (point n° 2 – km 1,16). A vos pieds, sur la gauche : la vallée du Chajoux ; en face, la montagne de Moyenmont ; un peu plus bas le village de La Bresse.
Au col de la Brayotte, monter à droite devant l’ancienne carrière et, après 170m, prendre à gauche un chemin secondaire qui contourne une petite butte puis descend en pente douce sur le versant droit du vallon supérieur de Noiregoutte que l’on domine (point n° 3 – km 1,7). Après avoir passé sous la ligne Haute Tension, pénétrer dans le bois et continuer à descendre doucement jusqu’à l’ancienne ferme Perrin (point n° 4 – km 1,9) puis à la plate-forme située sous l’ancienne carrière de granit de Noiregoutte et continuer le chemin descendant. Laisser sur la gauche les chemins qui continuent à descendre, et prendre deux fois le chemin de droite qui cette fois remonte pour franchir la crête de la Mereuille (point n° 5 – km 3,01).
A cet endroit, vous changez de vallon pour passer sur le versant « envers » du vallon de Creusegoutte et prendre une direction opposée à celle suivie jusque là. Le chemin descend vers le vallon de Creusegoutte. Cinquante mètres avant la ligne haute tension (levez la tête pour vérifier), prenez sur votre droite un virage en épingle et, grimpez (c’est un peu raide!) une large piste forestière qui s’incurve à gauche tout en montant, et se poursuit sur une pente plus douce après avoir croisé la clairière créée par le défrichement sous la ligne électrique haute tension (point n° 6 – km 3,83). Point de vue sur le vallon de Creusegoutte et sur la route du col de Grosse Pierre qui serpente sur le versant d’en face.
Poursuivre sur cette piste forestière qui effectue plus loin un virage en épingle à droite, puis s’incurve vers la gauche pour déboucher sur le plateau intermédiaire de Froide Fontaine. Prendre le chemin vers la gauche, puis le quitter rapidement à droite à travers bois pour gagner les abords de la tourbière de Froidefontaine (point n°7 – km 4,65). Si l’enneigement le permet, traverser la tourbière (attention aux trous d’eau), puis pénétrer à nouveau dans la forêt et obliquer à gauche à travers bois pour retrouver le chemin qui contourne cette clairière.
Croiser ce chemin et trouver la piste forestière qui grimpe vers la partie supérieure du plateau de Froidefontaine, oblique ensuite progressivement vers la droite pour passer en contrebas et au nord de la roche du Moutier des Fées. Encore 200 m environ et vous sortez de la forêt. Prenez alors à gauche le sentier qui remonte vers la Roche du Moutier des Fées (altitude 1062 m – km 5,45) . Il vous reste à rejoindre la Route du Droit en suivant le sentier qui redescend vers le site de la montée impossible moto et votre point de départ.
Points remarquables :
N° 1 – La montée impossible moto : Alt. 960m – Distance du départ : 0.24 km
Le secteur de Grosse Pierre est le site de la montée impossible moto, piste aménagée dès 1990 par les bénévoles du Club local. Régulièrement améliorée et entretenue, elle comporte aujourd’hui une montée longue de 178 mètres avec un dénivelé de 72 mètres . La pente moyenne est donc de 42%, avec un mur terminal qui se redresse à près de 55%.
Le site accueille chaque année une compétition internationale (dernier dimanche de juillet) : les engins qui tentent d’atteindre le sommet de cette pente sont spécialement aménagés (pneus de F1 avec des clous de 10 ou 12 cm, moteurs de 200 CV, chassis « rallongé »…. Très spectaculaire pour qui aime le sport mécanique.

n° 2 – La Brayotte : Altitude 975 m – – Distance du départ : 1,16 km
Cette dénomination pourrait provenir de l’ancien français « braye » ou « brai » avec le sens de vallon marécageux. La racine « bra » ou « bré » peut aussi avoir le sens de dépression, passage entre deux hauteurs. On retrouve ces deux significations dans la topographie du lieu.
Ce col entre les vallées de La Bresse et de Rochesson fut le théâtre, le 16 septembre 1944, de l’attaque du maquis de Noiregoutte par les troupes allemandes, précédant celle du maquis de la Piquante Pierre quatre jours plus tard. Les deux épisodes se soldèrent par 35 maquisards tués au combat , 51 maquisards prisonniers fusillés après torture et 250 tués côté allemand.

N° 3 & 4– Vallon de Noiregoutte :Altitude 600/970 m – Distance du départ : 1,7 km
Entre août et septembre 1944, 380 maquisards étaient rassemblés en plusieurs trentaines réparties sur les points hauts environnants et dans le fond du vallon de Noiregoutte. Le 16 septembre 1944, les troupes allemandes attaquèrent le maquis tout d’abord par le col de la Brayotte puis par la crête de Froidefontaine, et finirent par envahir le vallon de la Brayotte.
Les maquisards se replièrent en suivant la crête principale jusqu’au maquis de la Piquante Pierre, non sans avoir laissé sur les lieux 14 d’entre eux tués au combat.
Le même jour, Marcel PERRIN, habitant du lieu, accusé d’avoir ravitaillé le maquis, fut fusillé par les allemands, et sa ferme incendiée. Une stèle commémore cet épisode tragique.

n° 5 – Crête de la Mereuille : Altitude 958 m – – Distance du départ : 3,01 km
Nos érudits locaux divergent sur l’origine du mot : mereuille = emplacement d’un étang, ou mereuille = promontoire rocheux ? Chacun se fera sa conviction…..
Cette crête issue de la roche du Moutié des Fées illustre bien la topographie du versant nord-ouest de la vallée du Bouchot : depuis le village de Gerbamont jusqu’à celui de Xonrupt, une succession de crêtes rocheuses orientées NE-NO (le Champâtre, le Cutin, les Grébés, la Penaye, la Mereuille, la Poussière, la Haute Bruche, le Grand Haut, St Jacques) et de vallons secondaires (Plainfaing, Bation, Josonfaing, Noiregoutte, Creusegoutte, les Bas Rupts, les Hauts Rupts, la Basse des Rupts) perpendiculaires à la vallée principale et dominés par des plateaux parsemés de tourbières, d’étangs ou de chaumes (Roches St Jacques, les Charmes-Jemnaufaing, le Xatis, Pré le Thiat-le Fallieux, Froidefontaine, Haut de la Poussière, Grouvelin, St Jacques).

n° 6 – vallon de Creusegoutte : Altitude 620/950 m – Distance du départ : 3,83 km
Quand on descend le col de Grosse Pierre en direction de Gerardmer, le ravin qui se trouve sur la gauche s’appelle « Creusegoutte », dénomination qui colle parfaitement à ce vallon enchâssé profondément entre les crêtes de Froidefontaine et de la Poussière.
Deux clairières successives abritaient un élevage de visons et des anciennes fermes, aujourd’hui transformés en gîtes touristiques. Le plateau intermédiaire se termine par une belle cascade facilement accessible depuis la route en été.

n° 7 – Froidefontaine : Altitude 1010 m – Distance du départ : 4,65 km
Après avoir remonté « l’envers de Creusegoutte », on débouche sur un plateau intermédiaire à un peu plus de mille mètres d’altitude. C’est le secteur de Froidefontaine, constitué de creux humides et de « bosses » rocheuses, au milieu duquel se trouve une petite clairière que l’on ne peut traverser qu’en hiver avec une bonne couche de neige : en-dessous, c’est une tourbière où subsistent quelques trous d’eau dont il faut se méfier….

Le Moutier des Fées – Altitude 1062 m
Le rocher du Moutier des Fées, situé sur la commune de Rochesson à 1062 m d’altitude, n’est pas seulement un site prisé des amateurs d’escalade, mais aussi un lieu chargé d’histoire et de légende.
En patois local, moutié ou môté veut dire église, sans doute en raison du rocher en forme de clocher tronqué. Nous serions donc à l’église des fées, et embarqués dans l’imaginaire satanique de nos ancêtres, qui prétend qu’à cet endroit se tenait le sabbat des diables, démons, sorcières, sotrés et autres créatures ayant partie liée avec le Malin….
Légende du Moutié des Fées :
Un jour de septembre 1754, Marie-Thérèse, jeune fille enjouée de Grosse Pierre, partit chercher au moulin du village un cuveau de farine. En chemin, rencontra un jeune homme élégamment vêtu qui lui fit compliment sur sa grâce et son entrain et l’invita pour le soir même à danser à une loûre (veillée) qu’il organisait avec des amis. Sans remarquer les embryons de cornes qui ornaient le front du galant, ni les pieds fourchus qui dépassaient de ses chausses, Marie-Thérèse promit d’y être. Insouciante et enjouée, elle raconta sa rencontre au meunier qui flaira le traquenard et mit la belle en garde.
La jeune fille chargea son cuveau de farine sur son dos et reprit le chemin de Grosse Pierre avec cette fois quelque inquiétude…. Au bord du chemin, le galant l’attendait et lui rappela sa promesse….Marie-Thérèse essaya bien de se défausser, mais rien n’y fit et, sous l’emprise du malandrin, dut grimper jusqu’au Moutié des Fées où elle se retrouva à danser toute la nuit, son cuveau sur le dos, au milieu des diables, sorciers et sorcières. Elle ne s’en remit jamais et mourut peu après……

Informations générales :
Contraintes particulières :
Itinéraire non balisé sur la majeure partie du parcours. Attention aux changements de direction et aux quelques passages « hors chemins »! Carte obligatoire, GPS recommandé ! Sortie à éviter par temps de brouillard.
Responsabilité :
le circuit proposé est emprunté sous la seule responsabilité des randonneurs.
Equipement du randonneur :
Prévoir un équipement adapté à la marche hivernale en fonction de la météo du moment, de bonnes chaussures, des raquettes à neige et une paire de bâtons. Emporter une boisson et un coupe-faim n’est pas inutile.
Carte avec itinéraire surligné et points remarquables numérotés


NB : La difficulté de la randonnée fait référence à la cotation en vigueur au sein du Club Vosgien de La Bresse et des autres associations.
Le tableau de référence est le suivant :
Fiche technique :
Téléchargez ici le dossier technique de la randonnée :
Dossier technique de la randonnée