Protection du milieu naturel au sentier du tour de la Lande

Protection du milieu naturel au sentier
du tour de la Lande

En amont du lac de barrage de La Lande, en rive droite du ruisseau qui ne s’appelle pas encore la Moselotte, subsiste une partie de la tourbière noyée sous les eaux. Le sentier qui fait le tour du lac serpentait parmi ce milieu naturel exceptionnel. Soucieux de ne pas le détériorer, le club vosgien a pris le parti d’aménager, avec l’assentiment du Parc Naturel des Ballons des Vosges, un long ponton qui permet de “boucler” la partie amont de ce circuit.
Responsable de l’équipe baliseurs de Vologne, Jean-Marie nous raconte ci-après le remplacement complet, en plusieurs étapes, de ce passage de protection.”

En 2016, décision est prise de remplacer le platelage du Tour du barrage de La Lande, qui commence à montrer de sérieux signes de fatigue. La réalisation date de 2005. Les assises sur le sol de la tourbière sont réalisées par des rondins de sapin. Ces rondins supportent des longerons cylindriques, sur lesquels sont fixées les planches du cheminement.

L’opération va se dérouler en plusieurs tranches annuelles d’environ 8 à 10 m de longueur.

Année 2016 : les 8 premiers mètres, à l’entrée de la tourbière.

Ce sont les assises et les longerons qui sont le plus altérés, nous avons donc décidé d’assoir l’ensemble sur des parpaings ciment du commerce, pour supprimer le contact du bois avec le sol de la tourbière. Les bois de structure sont prévus en mélèze ou en douglas, non traité, car l’eau du barrage de La Lande est utilisée pour le réseau municipal d’eau potable.

La journée prévue pour la pose, le mardi 24 mai 2016, avec une météo mal choisie. Mais les bois étaient approvisionnés, il fallait y aller.

Démontage des anciens bois, pose des poutres sur les parpaings ciment

Fixation des planches sur les poutres

Années 2017 – 2018 – 2019 – 2020 – 2021 –   :

Cinq tranches successives sont nécessaires pour terminer, avec deux plateformes et deux bancs.
Nous avons changé de technique, il s’avère que les parpaings ciment ne conviennent pas pour cet usage, l’acidité du milieu les rends fragiles et ils cassent.
Nous nous sommes inspirés de la réalisation par la commune du sentier aménagé autour du Lac de Lispach.
Les parpaings sont remplacés par des piquets en acacia fichés dans la tourbe, sur lesquels on boulonne les deux poutres qui supportent les planches du cheminement.

 Pour chaque tranche, nous avons procédé de la manière suivante :

La commande des bois et fournitures nécessaires, a été faite en amont, courant de l’hiver précédent, afin d’être approvisionné en temps utile.

Jour J-1 :


démontage de la section de platelage à remplacer, et transport manuel des vieux bois en bordure de chemin accessible pour le camion.

Démontage et transport ne sont pas de tout repos

Les vieux bois sont prêts pour le chargement sur le camion de la commune, en direction de la déchetterie.

Jour J :

 

Au local, chargement des bois sur le camion, déchargement du camion sur site, chargement des vieux bois destinés à la déchetterie.

Le déchargement et l’approvisionnement sont faits à la main.

Plus c’est grand, plus on est nombreux

Mise en place des bois neufs :

 

 

 

 

D’abord , il faut prépositionner les poutres pour implanter la position des piquets d’acacia.

Ensuite des hommes forts à la masse doivent enfoncer les piquets jusqu’à refus.
A noter les moyens mis en œuvre : la caisse de vin (vide), qui sert de marche-pied pour surélever l’opérateur à la masse.

Le réglage des poutres doit se faire à la bonne hauteur.

Puis le perçage de l’ensemble, qui est au préalable maintenu par un serre-joint

Il convient ensuite d’ajuster la longueur du piquet.

On procède au découpage des planches à la longueur définie, et on commence la mise en place et la fixation sur les poutres

Finition plus fine de la largeur du chemin à la scie circulaire

Pour ces opérations, nous avons mis en oeuvre les moyens du club, outils divers, tronçonneuses, le groupe électrogène nous a permis d’utiliser le matériel électro-portatif , perçeuse, scie circulaire, possibilité de recharger les batteries des perceuses…

 

Ces journées ont contribué à de bons moments de convivialité, on a travaillé, on a pris le pique-nique du midi ensemble, et on a aussi eu de bonnes parties de rigolade.

Le sentier du tour du barrage de la Lande est balisé (anneau rouge).

Concert au profit des œuvres sociales du Kiwanis Club de Remiremont

Concert à l'Eglise Saint Laurent de La Bresse

Le Kiwanis Club du secteur de Remiremont organise un concert à la fin du mois au profit de ses œuvres sociales.

La recette « au chapeau » sera immédiatement et intégralement reversée à une famille du territoire dont l’enfant souffre de handicap, de maladie rare ou d’autisme.

Le Kiwanis vous remercie d’avance pour votre présence.

Le château du Wildenstein

Le château du Wildenstein

Le 19 avril dernier, une vingtaine de randonneurs du Club Vosgien de LA BRESSE a eu l’occasion de visiter la colline du Schlossberg dominant le lac-barrage de Kruth.
Roger TESSON nous résume ci-dessous l’histoire du château qui fut construit sur cette colline.
Allez donc y faire un tour : c’est pas loin, et vous ne serez pas déçus de revoir ce petit morceau de l’histoire du massif vosgien.

Situé dans la vallée de la Thur sur la commune de KRUTH (Haut Rhin), à 20 km de la Bresse, sur un piton granitique d’origine glaciaire, à une altitude de 670 m, le Schlossberg  (la montagne du château) domine le lac de Kruth-Wildenstein de quelques 130 m.

L’histoire de ce château débute au Moyen-âge sur les terres dont a été dotée l’abbaye de Murbach qui englobe alors les vallées de Saint-Amarin et de Guebwiller.
Durant presque tout le 13ème siècle, la vallée de Saint-Amarin a été le théâtre de conflits entre les abbés de Murbach et leurs avoués (ou seigneur protecteur) les comtes de Ferrette. Ces derniers, turbulents voisins territoriaux, ne cessent de revendiquer des droits et fiefs (bien, droit ou revenu qu’un vassal tenait de son seigneur) à l’abbaye, parfois par la force. L’un des enjeux pour les Ferrette, est le contrôle de la vallée de Saint-Amarin et de sa route commerciale Metz – Bâle – Italie du Nord, dont ils détiennent le débouché à Thann.

En 1312, les relations s’apaisent. Le comte de Ferrette Ulrich III et l’abbé de Murbach, Conrad Von Stauffenberg signent successivement deux actes dont l’un, daté du 24 juillet 1312, concerne la vallée de Saint-Amarin, et dans lequel apparait pour la première fois le nom de Wildenstein. Le comte de Ferrette y est autorisé à construire un château, et à le céder en fief à son oncle Pierre de Bollwiller.  De ce premier château nous ne savons pas grand-chose sinon qu’il est déjà en ruines en 1377, et qu’il le restera probablement jusqu’en 1536, année où l’abbé de Murbach rachète à Jean de Bollwiller, avec l’accord des Habsbourg, ses droits sur la haute vallée de la Thur ainsi que le château de Wildenstein.

L’abbaye de Murbach commence à reconstruire et restaurer le château pour mieux l’adapter à la guerre avec armes à feu, et y fait édifier une chapelle dédiée à La Sainte Croix. En 1552, à la suite des guerres entre le roi de France Henri II allié aux protestants, et l’empereur germanique et catholique Charles Quint, celui-ci demande à l’abbaye de Murbach de faire reconstruire entièrement le château afin d’en faire une forteresse de garnison contrôlant des cols vosgiens proches des risques d’incursions françaises. La reconstruction entreprise après 1536 se poursuit donc jusqu’en 1570.

C’est probablement à cette période que fut creusé le tunnel d’accès à la plate-forme sommitale.

Pendant la guerre de trente ans (1618-1648), l’abbaye de Murbach confie dans un premier temps le château aux troupes du Duc de lorraine Charles VI (allié des Habsbourg), puis demande son placement sous la protection du roi de France. Le château subit un premier siège à l’été 1634, mais ne recevant pas de secours, se rend aux Français alliés aux Suédois le 5 aout 1634. Au printemps suivant, il est repris par un coup de main de soldats lorrains. Un traité de neutralité est alors signé alors entre les français et les lorrains. Mais lorsque le roi de France apprend que le Duc de Lorraine y tient des rassemblements, le château est bombardé le 6 avril 1646, et détruit dans le mois qui suit.

A partir de 1693, les ruines serviront de carrière de matériaux pour la construction des habitations de la vallée.

Aujourd’hui le château appartient à la collectivité d’Alsace et est géré par le syndicat mixte du barrage de Kruth-Wildenstein, lequel confie depuis 2006 des travaux de consolidation à l’association de chantier d’insertion « patrimoine et Emploi »

Vue sur la vallée depuis les vestiges du château

L’accès au castel construit au XIV siècle se fait par un sentier balisé par le Club Vosgien (anneau vert). La distance est de 2,7 km pour un dénivelé 130 mètres.  (Départ conseillé au niveau du Parc Acrobranche).Sur le sentier, 17 panneaux d’interprétation vous permettront d’en apprendre davantage sur le patrimoine historique et naturel du site et vous conduiront jusqu’aux ruines du château.