Des marches d’escaliers pour le « Sentier du Paradis »

Depuis un certain temps, il en était question, comment améliorer la montée du sentier du paradis à partir de la route qui dessert les chalets dernièrement construits.

La pente est raide, quelques marches en pierres semblaient la solution approuvée par l’équipe de baliseurs. La démarche est faite par Michel POIROT auprès des Services Techniques et très rapidement une douzaine de bordures sont déposées au pied de la pente. Reste bien sûr la mise en œuvre :
                                             – préparer le terrain
                                             – retirer les cailloux gênants
                                             – creuser le lit des marches en respectant une pente régulière.

 Le savoir faire et l’expérience de chacun s’exprime.

Mais au fait, comment transporter ces cailloux qui pèsent environ 140 Kg.
Là encore nos baliseurs ont tout prévu, la photo parle d’elle-même.
Deux hommes de taille moyenne devant et deux de plus grande taille derrière, ceci pour compenser la pente, (des vrais pros). Au fil de la matinée, les douze marches sont posées. Il reste à arranger les bords et nettoyer la route. Après quelques commentaires sur l’ouvrage terminé, l’équipe est satisfaite et peut être remerciée pour ce travail mené de main de maître. Merci également à Michel POIROT ainsi qu’aux Services Techniques.




L’équipe des poseurs

Mais au fait quel est l’origine ou la signification du « Sentier du Paradis ».
Jean Pierre Vincent-Viry vous l’explique ici.

De nos jours, le chemin – ou plutôt sentier – du Paradis démarre en bas de la rue des Jonquilles, grimpe jusqu’à la route de Grosse Pierre au-dessus des chalets récemment construits.

Autrefois, ainsi qu’en témoigne le cadastre napoléonien de 1835, ce chemin partait de l’église (déjà située à son emplacement actuel) et rejoignait le chemin qui menait de La Bresse à Gérardmer à peu près au même emplacement que maintenant.

Mais pourquoi donc cette appellation chemin du Paradis, que l’on retrouve dans beaucoup de localités.

Etymologiquement, le mot “paradis” provient du latin “paradisus” qui désignait un jardin d’agrément. Avec la christianisation, le mot prend une connotation religieuse pour désigner à la fois le l’Eden donné à Adam et Eve, mais aussi le séjour des justes après le jugement dernier.

Dans un contexte profane, et jusqu’au Moyen Age, le mot désigne plus prosaïquement l’atrium des villas romaines, jardin déambulatoire, fleuri, orné de fontaines et sculptures, lieu de détente et de paix.

Au 12ème siècle, “paradisus” est devenu en ancien français “parewis” ou “parvis” et s’applique à l’espace situé devant une église, en général entouré d’une balustrade ou portique, en référence à la place devant la façade de l’église cathédrale où siège l’évêque du diocèse.

Depuis le Moyen Age, la notion de “paradis”, au sens de havre de paix, désigne aussi le cimetière, espace clos et entretenu, lieu du repos éternel : “requiescant in pace” (qu’ils reposent en paix).

Nous avons donc là tous les ingrédients” de l’origine de notre chemin du Paradis, c’est-à-dire le chemin qui mène au parvis de l’église, ou au jardin enclos auprès de l’église où se trouve le cimetière. Ce qu’illustre assez exactement l’extrait ci-dessous du plan cadastral de 1835.

Extrait du plan cadatral de 1835

Mais le chemin qui mène au cimetière est aussi celui qui en part…..  et mène par une pente raide vers la montagne et peut-être jusqu’au ciel, figurant ainsi le dur cheminement des âmes vers le paradis céleste……

lechamptel_dev804

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *